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Welcome to the Juuunngle !

// Au Népal, pour découvrir la faune et la flore sauvage, il existe deux parcs nationaux, Chitwan (le plus grand et le plus réputés) et son voisin Bardia. Sur la route qui doit me mener dans la ville de Mahendranagar, à la frontière ouest du pays avec l’Inde, je décide de faire une escale de quatre jours en pleine jungle pour essayer d’apercevoir celui qui se fait appeler… le roi du Bengale !

DSC01326 [800x600modif]Le début du trajet en direction du parc national de Bardia est un calvaire. Il est cinq heures du matin, comme dans tous les bus népalais, çà secoue de partout afin de rendre le voyage plus typique, le conducteur met la musique est à fond ! Impossible de se rendormir. L’apogée arrivera à dix heures quand notre « chauffard » pour éviter un bouchon prendra la décision de couper à travers champs. Nous sommes coincés pendant plus d’une heure dans un bourbier où tous les hommes se portent volontaires pour pousser le bus. Enfin le soleil se lève, la route s’aplanit, les longues lignes droites remplies de singes se succèdent… Je le sens, nous approchons ! (je n’ai pas un bon odorat car nous arrivons deux heures plus tard.) Mais soyons positif, malgré de nombreuses péripéties, je n’arrive qu’avec trois heures de retard à destination et j’aurai découvert les fouilles de l’armée népalaise. Le long de la route, nous traversons de nombreux check point, où les militaires montent dans le bus, ne contrôlent aucun papier, tapotent quelques sacs sans jamais les ouvrir. Je me penche vers mon voisin pour lui demander à quoi rime ce cinéma.

-Ils s’assurent simplement que personnes n’aient tué de bêtes sauvages et ne les ramènent chez eux. En palpant ils s’imaginent pouvoir reconnaître un morceau de viande ou faire couler un peu de sang me répondit-il. Ah, ces militaires… conclut-il d’un sourire malicieux qui me laisse à penser qu’il pourrait transférer des choses illicites dans son sac.

DSC01336 [800x600modif]DSC01349 [800x600modif]Lorsque j’arrive dans l’hôtel, j’ai l’impression que tout le staff s’est mué en armée avec des mitraillettes à la place des yeux, le canon pointé sur moi. Un terrible malentendu avec l’agence de Pokhara est à l’origine de cette situation rocambolesque. Le boss de l’agence leur a annoncé que je partais à cinq de l’après midi, la veille. Par soucis de professionnalisme, ils ont envoyé un membre de l’hôtel m’attendre à l’arrêt de bus toute la nuit… En vain ! Pour me justifier, je leur montre le mail. L’atmosphère se détend et je peux profiter pleinement des joies, de la beauté et du calme de ce « resort » construit au milieu d’un village tout en harmonie avec la nature luxuriante.

Je profite des quelques heures de lumière naturelle qu’il reste dans la journée pour faire un tour dans le village. C’est une expérience très agréable. Les villageois sont souriants, très abordables alors qu’ils sont en plein travail. En effet, dans cette région qui est souvent considéré comme le grenier du Népal, le mois d’octobre est marqué par la récolte du riz. 20% de la récolte totale du pays sont envoyés vers l’Inde. Quand à ce village, dans un système très communiste, une partie de la production est répartie entre tous les habitants pour se nourrir dans l’année à venir, l’autre est revendu. Ce soir là, dans le restaurant de l’hôtel, je me laisse tenter par un dîner très occidental, un vrai morceau de poulet (et non pas quelques bouts émincés) avec des frites. L’addition sera salée et pas uniquement pour le portefeuille.

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Dans ma chambre, à l’abri des moustiques, bercé par le chant de la nature sauvage, je dors comme un bébé. Bien que courte j’ai passé une excellente nuit, et me voilà parti sur les routes sauvages avec un guide et un belge. Le lever de soleil sur le village est splendide, je reste scotché devant cette beauté sans nom. Puis dès nos premiers pas dans l’enceinte du parc, nous nous retrouvons nez à nez avec un troupeau de daims qui nous regarde d’un air mal réveillé. Durant cette journée, j’en aurai certainement vu plus qu’un chasseur français pendant sa carrière. C’est également le moment que je choisis notre guide pour nous mettre en garde contre les dangers et les réactions à avoir en cas de face à face avec des animaux sauvages.

DSC01411 [800x600modif]Face à un rhinocéros : courez en zigzaguant, balancez un de vos vêtements loin de vous. Le rhinocéros à un très bon odorat mais une vue très faible. Trouvez un immense tronc d’arbre et cachez-vous derrière ou grimpez-y.

Face à un tigre : regardez le dans les yeux, puis reculez calmement sans perdre son regard. Il devrait faire de même car le tigre est un animal très timide qui n’attaque jamais sa proie de face.

Face à un éléphant : Ne bougez pas et priez ! C’est le pire de tous mais en aucun cas essayez de grimper à un arbre, car n’oubliez pas qu’une branche pour la trompe d’un éléphant n’est pas plus solide qu’une allumette pour vos petites mains.

Après tous ces conseils, me voilà rassuré et prêt à affronter la terrible jungle. Malgré de longues heures de marche dans une verdure toujours changeante et abondante, les animaux effrayants ne sont pas au rendez-vous, pas d’éléphants sauvages, ni de rhinocéros énervés et encore moins de timides tigres. Sachant que ces derniers ont mille fois plus de chance de me voir que l’inverse, je suis intimement convaincu qu’ils m’ont aperçu… Bien que « roi du Bengale », leur timidité et la peur d’approcher celui que les népalais considèrent comme un invité de dieu, les ont fait s’éloigner. A ma vue, les tigres ont préféré reculer gentiment. Sage décision de leur part. Ils furent effrayés par la vengeance d’un Dieu auquel je ne crois pas… mais le diable, je sais qu’il était là… car les serpents je les ai remarqués, notamment leurs peaux mortes délaissées comme autant d’avertissements au milieu d’herbes aussi hautes que mon égo pour écrire un tel paragraphe !

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DSC01375 [800x600modif]Néanmoins la journée fut loin d’être perdue, car j’ai trouvé la solution miracle contre les sangsues, mieux que toutes les pommades, que le sel, que les recettes de grand-mère, en exclusivité pour vous, Mesdames et Messieurs, voici : Le Belge ! Marchez à ses côtés, il récoltera tous les parasites à votre place. Pauvre de lui, il a fini la journée avec plus de six vers à ventouses accrochés sur son corps alors que ni le guide ni moi n’avons eu à souffrir de ce problème.

Il y a également eu deux grandes nouvelles ce jour là. Une bonne et une mauvaise. La bonne c’est qu’en mangeant un repas européen dans un restaurant « classe » à l’hôtel, j’ai enfin été malade. Une diarrhée incroyable pour un estomac qui n’a plus l’habitude de boire du lait et de manger de « doux » repas. La bonne nouvelle est qu’après tant de prédictions, vous aviez raison, j’ai fini par avoir la turista, mais pas depuis l’endroit ni les conditions que j’aurai pu imaginer. Du coup, ce qui est fait n’est plus à faire. La mauvaise nouvelle, c’est de l’avoir eu lors de ma première journée de marche dans la jungle. S’arrêter toutes les trente minutes derrière un arbre (facile à trouver) n’est pas très agréable. J’en profite pour remercier les copains avec leurs bons conseils distillés dans le carnet de bord du voyageur. (Vous pouvez ajouter dans la rubrique comment faire un perfect : « chier de l’eau çà peut aider ! »)

DSC01413 [800x600modif]Il est temps de rentrer à l’hôtel, quand les buissons se mettent à bouger, saisis, nous, nous ne bougeons plus, le regard apeuré sans lâcher les arbustes des yeux nous finissons par reculer de trois mètres… Faire tant de kilomètres pour enfin voir… un sanglier ! En fait, ici, c’est le paradis des chasseurs français !

A l’hôtel, je me fais accrocher par Lilian : « Tu rames pour finir ta bière, me lance t il dans un français parfait. »

Il ne m’a pas reconnu à cause de mon accent (que je n’ai pas) quand je parle anglais. Car depuis un moment lorsque je ne parle que dans la langue de Shakespeare, les gens pensent que je suis originaire des Etats-Unis. J’ai été trahi par le maillot de la sélection tricolore. Lilian est un mec super cool avec qui je m’entends bien très rapidement. Il a un parcours scolaire similaire au mien, ce qui ne l’empêche pas d’avoir beaucoup d’esprit et d’humour. Nous passons la soirée à échanger quand la direction nous annonce que nous allons faire le tour en éléphant et la journée dans la jungle ensemble. En attendant, il est 20h30, l’heure d’aller au lit… Enfin, çà c’est ce que je crois.

Je passe toute la nuit sur les WC, « sur » faut vite le dire, car les chiottes turcs ne sont pas de tout confort quand on a des problèmes d’estomac. Impossible de s’endormir sur la cuvette, la tête dans un magazine d’une dizaine d’année. Je perds pas mal de sang et d’énergie dans cette bataille acharnée, mais au petit matin quand le la langue de Shakespeare se mue en chant du coq, je retrouve les plaisirs des jeux de mots à la française avec Lilian.

DSC01456 [800x600modif]Nous sommes embarqués pour une heure de voyage à dos d’éléphant. Le sentiment est mitigé, çà secoue dans deux directions différentes à chaque pas de l’animal. (Avant/arrière ; gauche/droite). Une sensation étrange qui n’est pas s’en rappeler le bus népalais, à cet instant je suis heureux de savoir mes troubles intestinaux loin derrière moi. Il y a des avantages à la ballade à dos d’éléphant, nous pouvons traverser les rivières tout en gardant les pieds au sec. De plus un arbre sur le chemin n’est nullement un obstacle, il suffit de le briser d’un coup de trompe.

A notre retour le guide me demande si j’ai un mauvais karma avec dame Nature, huit jours de trek sous la pluie, la journée d’hier à marcher pendant des kilomètres sans rien apercevoir… C’est une très bonne question à laquelle j’imagine trouver la réponse définitive après cette journée. Sous une chaleur écrasante, avec un nouveau guide et Lilian, nous partons dans la direction opposée de la veille. Pour nous rafraîchir nous traversons quelques rivières les pieds dans l’eau, mais toujours rien à l’horizon si ce n’est ces incalculables daims. Après avoir casser la croûte, nous nous postons à l’ombre des buissons pour observer la rivière en espérant voir les animaux sauvages venir s’y rafraîchir. Mais un guide, un peu trop sérieux et fier comme paon avec ces trois jolies touristes américaines casse l’ambiance.

« On se croirait dans le jeu de la tigrette rayée… mais au fond quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais guide ? Bon y faut expliquer, tu vois, y a le mauvais guide, y voit un truc qui bouge, y sort les jumelles. Le bon guide, y voit un truc qui bouge, y sort les jumelles mais… c’est un bon guide ! »

DSC01470 [800x600modif]Du coup nous changeons de coin pour attendre désespérément un signe du destin… Rien en vu si ce n’est les ronflements d’un nouveau guide assez comique. Quel beau métier que le sien, trois heures par jour à faire la sieste à l’ombre dans un cadre sublime. A l’heure d’abandonner, au loin, nous apercevons trois rhinocéros sauvages qui viennent se baigner… un mirage ?! Je vous assure que non, regardez la photo, c’est pourtant clair. Presque soulagé de savoir que mon Karma n’est pas aussi mauvais qu’on a voulu me le faire croire, Il est temps de rentrer à l’hôtel, quand les buissons se mettent à bouger, saisis, nous, nous ne bougeons plus, le regard apeuré sans lâcher les arbustes des yeux nous finissons par reculer de trois mètres… (Je sais je vous l’ai déjà fait plus haut ce coup là)… Faire tant de kilomètres pour enfin voir… le guide comique surgir du bois ! Bien joué de sa part, nous l’avions totalement oublié. Après un sentiment partagé sur la journée écoulée, une bière fraîche et de longues conversations avec l’intéressant Lilian la feront définitivement basculer dans les catégories des bonnes expériences du voyage. Et pis j’ai relevé un défi de plus ! (http://www.tictacaroundtheworld.fr/?page_id=709)

DSC01508 [800x600modif]Pour mon dernier matin dans la jungle, mon avis est très contrasté sur ce séjour. Malgré la sublime nature et les belles rencontres, je trouve les quatre jours un peu trop cher pour ce que j’ai réellement fait. De plus, maintenant que le gérant n’a plus rien à attendre de moi, il a une fâcheuse tendance à me pousser vers la sortie et je trouve son comportement des plus désagréables et impolis. Je me charge de lui faire remarquer avant de m’engager pour cinq heures de bus local sous un soleil de plomb, 38°C. Dès mon entrée dans le car, je tombe nez à dent avec une brosse qui me rappelle les exploits de Marjo. Une brosse à dent, le voyage s’annonce t il plus long que prévu jusqu’à la ville frontière de Mahendranagar ?!Toujours aussi amicaux, les népalais intrigués par ma présence m’offrent des douceurs locales. Après les avoir mâchées quelques minutes je comprends mieux pourquoi le sport national n’est pas le foot, cricket ou autre, mais bel est bien le crachat de mollard ! Quand aux vendeurs de poisson sur le bord de la route, je ne sais pas s’il est frai, mais il est frit.

Je suis totalement nostalgique de mon séjour au Népal, mais je ne peux m’empêcher de garder le sourire aux lèvres quand je vois le spectacle dans le bus. J’imagine les mecs qui se sont cassés la tête dans les bureaux pour inventer des rétros et des clignotants, les ouvriers qui en ont bavé à les installer, tout çà pour… Rien ! Il suffit juste d’un bon klaxon et d’un collègue qui tape sur la portière quand le dépassement est fini. Voilà le tour est joué, je suis arrivé à Mahadranagar, au bout de la ligne droite on imagine la frontière avec l’Inde….

DSC01521 [800x600modif]DSC01535 [800x600modif]Pour la dernière nuit dans ce pays, je trouve un hôtel où je me fais chouchouter, le personnel m’apporte à manger dans la chambre. Mais le calme est de courte durée car à six heures du matin, la musique hindu résonne dans tout l’établissement. Une demi heure plus tard, pour être certains que je sois bien réveillé, le staff frappe à ma porte pour savoir si je veux du thé ! Malgré ces petits désagréments, je le prends comme une mise en route tout en douceur vers la folie indienne… Je profite des quelques heures devant moi pour me relaxer en repensant aux grand moments que m’a apporté le Népal. Barbier, coiffeur, massage… Aie ! çà cogne sur ma tête, çà n’est pas parce que j’ai presque plus de cheveux qu’il faut me les arracher de façon aussi énergique ! Je ne me reconnais pas dans le miroir, je me trouve très maigre, mais je me sens frais et prêt à affronter un nouveau pays.

// Mon séjour au Népal, s’achève sur un clin d’œil très représentatif du mois fabuleux que j’ai passé dans ce pays. En me baladant dans la banlieue très pauvre de la ville, deux femmes intriguées par ma présence m’interpellent pour que je les prenne en photo. C’est mignon comme tous ces petits gamins qui accourent vers moi pour me montrer qu’ils parlent deux mots d’anglais. Je m’assieds avec eux pour les remercier, comme je voudrais remercier l’ensemble de ce peuple accueillant d’une générosité sans bornes. Merci de m’en avoir appris plus sur vous, merci de m’en avoir appris plus sur moi… Aujourd’hui je crois que si le paradis est sur terre, alors il ne doit pas se cacher loin des montagnes Népalaises !

Bardia National Park:

Mahendranagar:

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Dimanche, janvier 5th, 2014
Filed under:
Nepal.
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10 Comments to “Welcome to the Juuunngle !”

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@stephane m: Salut Stéphane! L’aventure continue de se dérouler à merveille, je descend le Laos au rythme de ses habitants qui n’ont rien à envier à l’Afrique… Doucement… Doucement… Alors le stress pour l’instant il est loin derrière moi ;-). A bientôt!

janvier 28th, 2014
Kassé

Salut Kevin je vois que tu vas bien continue cette aventure que peu de personne peuvent vivre en dehors de tous ce stress de la civilisation a l européenne

janvier 26th, 2014
stephane m

@LEONET: Merci Beaucoup !
Je vous envoie mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année! Plein de bonheur et de santé pour toute la famille Léonet.
Je vais poster des nouvelles sur le site incessamment sous peu… Après quelques semaines coupé du monde dans le nord du Laos, je suis de retour dans la civilisation à la recherche du soleil! ;-)
Bisous

janvier 25th, 2014
Kassé

Il parait que nous avons jusqu’à fin Janvier!
Nous te souhaitons une très BELLE ANNEE 2014!
De gros bisous de Cathy et Léon!
Prends soin de toi!

janvier 24th, 2014
LEONET

@monique: Bonne année à toi et Patrick !
Merci de continuer à me suivre malgré le retard que prend le blog. Faut dire que les journées sont passionnantes à travers l’Asie…
Bises

janvier 10th, 2014
Kassé

@majic fans: Coucou les verts,
Joli jeu de mot concernant les indiens, et très a propos vu la manière de fonctionner de ce pays… Pour les photos, celle que je considère comme mon chef d’oeuvre va bientôt arriver, certainement durant le deuxième article sur l’Inde (Rajasthan).
En attendant je vous envoie plein de « verdure » depuis le nord du Laos (Magnifique!!!).
Bisous à tout le monde.

janvier 10th, 2014
Kassé

Juste un petit coucou pour commencer l’année, on te suit toujours à la trace, aux commentaires et aux belles photos …
Bonne continuation, régale-toi et régale-nous !

janvier 8th, 2014
monique

Salut Kévin,
Effectivement tes photos sont de plus en plus « carte-postalesques ».C’est un véritable festin des yeux. Profite bien de ton séjour en Inde… »Mieux vaut indien que deux tu l’auras ». Continue ta récolte d’images et de souvenirs pour notre plus grand bonheur… Nous avons hâte de découvrir la suite… Prends bien soin de toi.
Très affectueusement,
Christian, Corinne, Quentin et Aubin.

janvier 8th, 2014
majic fans

@flo et manu: Merci les Pereira!
Pour les photos je ne sais pas si je m’améliore au fil du temps, où si les paysages plus beaux les uns que les autres me facilitent le travail. Concernant la barbe, je ne la rase pas souvent et je ressemble de plus en plus à un ayatollah du voyage mais de temps en temps un petit tour chez le barbier local me fait perdre 10 ans en moins de 10 minutes. ;-)
Bises

janvier 5th, 2014
Kassé

coucou kevin,
tu as pris de tres belles photos . j espere que tu vas bien , on te prefere avec un peu de barbe …mdr continue bien ton aventure fais attention a toi gros bisous

janvier 5th, 2014
flo et manu
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